Quand la photo fait du cinéma !

Un lien bien étroit

J’ai toujours pensé que le cinéma et la photographie étaient intimement liés.
Il y a bien des films qui m’ont inspiré, qui m’ont appris, eux aussi, les jeux de lumière, de construction, de prise de partie.
Il y a bien des fois où j’ai été frustrée que cette image-là, n’en sois pas une fixe. Il y a même des films que j’ai jugés comme des successions de photographies parfaitement réalisées, comme si chaque plan était à garder.
Mais c’est bien ce qui est intrinsèque à chacun de ces arts, ils se complètent, s’inspirent l’un de l’autre sans jamais se remplacer.

Le cinéma est une succession de photographies les unes à la suite des autres, créant ainsi le mouvement. Il y a une histoire, du son, des acteurs, un scénario, un décor, une lumière…

Les films qui ont marqué mon regard

Voici quelques-uns des films dont la photographie au cinéma m’a le plus marqué. Soit par la colorimétrie, la prise de parti du regard, la construction, et l’ajout que cela fait à l’histoire dans sa globalité. Car selon moi ce n’est pas juste un complément esthétique, une valeur ajoutée, c’est un vrai message, une ambiance, une atmosphère et c’est cela qui reste en bouche quand le générique de fin commence. Comme dans une photographie, on se plonge dans un univers, un regard, une atmosphère.

Ryan Gosling dans The place beyond the pines

Des scènes avec de longues étendues de pins, un film en trois parties, trois histoires, et une photographie qui se place ainsi au fil des différentes époques, entre une colorimétrie changeante, des portraits parfaitement maitrisés, des paysages pleins de nostalgie, c’est ce que nous propose Derek Cianfrance dans The place Beyond the pines, avec Ryan Gosling et Eva Mendes.

The Lobster

Voici un film qui va autant vous faire rire que vous mettre mal à l’aise. The Lobster de Yórgos Lánthimos est une romance loufoque que je vous conseille de voir au moins une fois. Il y règne une ambiance étrange et lourde qui dénonce la société sous différents aspects. La photographie y est également parfaitement maitrisée avec des références directes à la peinture et au cinéma lui-même.

Mommy de Xavier Dolan
Juste la fin du monde de Xavier Dolan

Quels que soient ses films, Xavier Dolan, maîtrise parfaitement la photographie. Le plus surprenant, c’est que chaque film en a une différente, mais respectent pour autant l’identité du réalisateur. On y reconnait ” sa patte”. Les lumières sont toujours sublimes et y ajoutent de belles significations. Par exemple, dans Juste la fin du monde, les lumières prennent tout l’espace, deviennent le décor à proprement parlé et génère une atmosphère lourde, presque étouffante, en accord avec l’ambiance du film. Les portraits y sont serrés, très expressifs, traduisant alors les émotions de chaque personnage.

Ce film est un bijou photographique. Le rouge et le bleu y sont éclatants, comme un code couleur nous indiquant dans quel camp se trouve la scène. Les couleurs de peau sont parfaitement mises en valeur grâce aux effets texturés et brillants des portraits. Chaque image est une pépite de construction, de couleur, de mise en scène.

Moonlight

Les incontournables du cinéma

Plus besoin de tergiverser sur la qualité de Léon de Luc Besson et Pulp Fiction de Quentin Tarantino. Ce sont tous deux des pépites cinématographiques, tant par leurs mises en scènes, que par les jeux d’acteurs, le scénario, les répliques et bien sur leurs photographies respectives.

Léon de Luc Besson
Pulp Fiction de Quentin Tarantino

On espère que cette petite parenthèse cinéma vous a donné envie de voir ou revoir ces beaux classiques et de trouver par vous-même quand la photo fait du cinéma. N’hésitez pas à nous partager vos films coups de cœur et à découvrir nos séries dont certaines sont remplies de références cinématographiques.

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