Théo Giacometti, une des pépites de la Galerie Triangle
Un photographe de la nouvelle génération
L’univers de la photographie est une fenêtre sur des mondes inexplorés. Théo Giacometti émerge comme une force créative incontournable dans la nouvelle génération.
Sa vision artistique unique et son talent exceptionnel, autant photographique qu’écrit, captivent l’âme à travers chaque série.
Dans cet article, plongeons dans l’univers fascinant de Théo Giacometti, un artiste dont chaque image raconte une histoire pleine de sens et d’enjeux sociaux-culturel.
Une sensibilité incontournable
Théo Giacometti est un photographe passionné dont l’objectif aborde des sujets parfois graves et importants, parfois plus légers et romantiques. Tous ont un point commun : la sensibilité du photographe à travers ses images se ressent d’une manière magique. Originaire de Marseille, Théo Giacometti a développé un style unique qui mélange habilement la technique et l’émotion.
Un reportage au Groenland : IMMAQA
À bord du bateau Le manguier, Théo Giacometti, traversa l’Atlantique pour découvrir le Groenland et parler d’un petit village Inuit menacé d’extinction.
“Au Groenland est plantée une île minuscule Akunnaaq.
70 habitants inuits dont la plupart sont chasseurs, une cinquantaine de petites maisons, moins d’une dizaine est équipée en eau courante.
Des températures plus froides qu’un congélateur.
Ni route ni arbre à des centaines de km à la ronde, une école avec moins de dix enfants. Ni hôtel, ni restaurant, ni médecin. “
Vous l’aurez alors compris, Théo Giacometti est aussi bon dans ses photographiques que dans ses textes, et nous transporte systématiques en voyage, même spirituel, avec lui.
115 habitants en 2013, 70 en 2018, difficile de résister à l’appel des villes pour les jeunes à la recherche d’avenir. Ce village pourra-t-il survivre et défendre sa culture et ses traditions ?
Immaqa, me répond-on. Peut-être.
Chaque jour, la glace est encore trop fine, alors que les territoires arctiques se retrouvent rapidement au centre de nouvelles guerres commerciales et industrielles, notamment avec l’ouverture du passage du Nord-Ouest.
L’arrivée des croisières touristiques et les nouvelles autorisations de recherche de ressources pétrolières, les peuples Inuits peinent à défendre leur culture et leur mode de vie.
Marseille, sa vision de la ville.
Théo Giacometti a également réalisé un travail photographique sur la ville de Marseille. Ses photographies comprennent des portraits et de l’architecture ainsi que des paysages d’une ville étouffante, poussiéreuse, tout en lui rendant hommage et grâce de par la beauté des images. Le texte rattaché à cette série est par ailleurs très beau, brut, à la manière d’un slam.
En voici un extrait :
” Casiers pourris, fourmilières mortes.
Acide, poussière, ascenseurs.
Quel étage ?
Bâtiment B
Ou je ne sais plus – tout pareil.
Répétition, mathématique – modernité.
Tu respires toi ?
Béton, poussière, chaleur
Marteau-piqueur et gravats
Chant des machines
Euroméditerranée.
T’as une gueule de chantier
Trop blanc, tu crames au soleil.
Et dans tes rues, même le vent sent la pierre.
Et la poussière brûlante. “
Partons maintenant pour Las Vegas
C’est pour rejoindre sa bien-aimée à l’autre bout du globe que Théo Giacometti se rend aux Etats-Unis et réalise sa série I’m not from Here.
Le photographe nous parle alors de ses ressentis sur place, les cultures opposées et de ses sensations de fake, de trop, de too much, mais il rend également hommage à la beauté du lieu, à l’immensité et au romantisme.
Découvrez un extrait de cette magnifique série :
” Tout commence dans un avion, comme souvent. Ou dans un aéroport, on sait jamais. Ça fait du bruit, ça court, ça gueule. Des foules de gens serrés comme il n’en existe plus. Je cherche le vol pour Las Vegas, en me demandant bien ce qui m’a pris. Je viens te rejoindre.
Et arriver à Vegas, de nuit, c’est alors comme regarder un film en 3D, tu sais, c’est jamais ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas, mais t’y crois pas. Moi qui suis un marcheur solitaire, arpenteur des étendues sauvages et amoureux du silence aride, je me retrouve sans même prendre une douche dans le cœur bouillant des casinos.
J’ai les mains moites et le ventre vide. Ça brille de partout. Rien ne semble assez clinquant, assez visible, assez luisant. Les pompes à paillettes qui dépassent des pantalons en croco, les costumes Gucci pour chiens de poche, les faux ciels étoilés et les faux canaux du Venetian.
Ici même les morts dansent sous la lumière.
Le pied sur l’accélérateur, calé tranquille à 70, je regarde Vegas qui s’éloigne dans le rétro. Adiós, roulettes, black jack et néons voraces. Vous me rendez triste. Je me souviens de cette vieille, seule, à 6 heures du matin sur sa machine à sous. Le soleil chauffe ma peau à travers le pare-brise.
Devant, autour, partout, le désert encore froid, le ciel brûlé et la route si noire. Si grande, si douce, comme un ruban de soie sur la roche rouge. Il ne reste des Indiens des boutiques de breloques, des attrape-rêves made in China dans les rayons des gaz station et quelques noms, parfois, qui nous rappellent les chants tristes des tribus.
Chapeau de cow-boy brillant et désert de poussière, l’Amérique est là, devant moi, sans voir qu’elle est belle.
Au rythme régulier des motels aussi glauques que dans nos rêves et les nuits passent. On fait l’amour devant le chauffage. Ça sent le burger et le gras jusque dans la bagnole.
Merde.
Ça pue le fric autant que la misère.
Les stars sont des fantômes et les paumés, clochards pas si célestes plantent leur tente sur Sunset Boulevard. Tacos à volonté, acteurs ratés et bagnole en or : ça pue le fric autant que la misère. Tu me prends la main et me traînes dans un café.
T’es mille fois plus belle que L.A. “
Je fais des photos parce que j’ai envie de raconter la vie des gens.
Théo Giacometti
Ses expositions et récompenses
Plusieurs de ses photographies sont classées au sein d’un Musée de France.
- Arles Exposition collective avec la Galerie Triangle
- “La Jonction – Histoire d’Arnauds et d’Arnaudville” – 2018
- « Reg’Art d’ados » – 2018
- « Trajectoires » au Conseil Départemental des Hautes-Alpes- 2019.
- « Artistes en Arctique » – 2019.
- « Sortir de l’Ombre : Soutenir la désistance » – 2019
- “LeicaAtHome” Exposition du 7 juillet 12 septembre au Leica Store de Paris
- “Lusted Men” Exposition du 7 au 23 janvier 2021 au Festival PhotoSaintGermain #10
- “Journalistes vos Papiers” Exposition au Musée Regards de Provence 2021
- « Pêche durable au-delà des clichés » Fisheye Gallery, Paris, juin 2021.
- Festival Phot’Aix – Regards croisés avec l’Italie. Coup de cœur du Jury – octobre 2021.
Membre de l’Observatoire Photographique des Pôles
Trésorier de l’UPP (Union des Photographes Professionnels)
Méditerranée Membre du Club de la Presse de Marseille
Finaliste de la Bourse “Journalistes vos papiers” 2019 & 2020
Finaliste 2018 et 2019 de la Bourse IRIS / Terre Sauvage
Mon premier roman « Puisque chante la nuit » publié en 2013 aux Éditions AO – André Odemard a reçu la médaille de l’Assemblée Nationale.
« ¡Adios España! » est sorti en mars 2018. Novembre 2019. Mon travail sur le mal logement est publié dans le livre Rue D’Aubagne, Récit d’une rupture aux éditions Parenthèses.
Une enquête de Karine Bonjour.
Découvrez sa série QUELQUES ÉTÉS :
Découvrez sa série IMMAQA :
Découvrez sa série I’M NOT FROM HERE :
Découvrez sa série MARSEILLE POUSSIÈRE :
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