Les ateliers de la Galerie Triangle

Lors de la semaine d’inauguration des Rencontres de la photographie d’Arles, Galerie Triangle propose une série d’ateliers photographiques dédiés aux photographes professionnels voulant affirmer leurs recherches et approches photographiques.

Chacun se déroulant sur une journée complète avec le ou la photographe dans un groupe restreint de 4 personnes par atelier.

Les photographes des ateliers photographiques :

Julien Magre, Orianne Ciantar Olive et Nicolas Serve sont les organisateurs de trois stages uniques et distincts se déroulant chacun sur une journée complète.


Chacun d’entre eux proposant leur expertise sur des sujets divers et complémentaire les uns aux autres.


Afin de permettre une immersion complète et qualitative, les ateliers sont limités à seulement 4 places par stage.


Les stages se déroulent au sein de la Galerie Triangle en plein cœur du quartier de la Roquette les mercredi 9, jeudi 10 et vendredi 11 juillet 2025.

MERCREDI 9 JUILLET

Julien Magre

Déroulé atelier  

Ecriture et photographie : deux éléments indissociables

« L’œuvre de Julien Magre s’inscrit dans un parcours biographique et ses photographies […] capturent la tendresse du temps qui passe sur les êtres aimés. L’intimité qui est montrée n’est jamais simple, puisque le photographe prend grand soin de ne pas dévoiler toutes les parcelles de sa vie et opère ainsi une transfiguration de la banalité quotidienne. » écrit Héloïse Conésa, conservatrice à la BNF à propos du travail de Julien.

En s’appuyant sur cette riche expérience, il proposera un atelier d’édition et d’écriture à partir des travaux des participant·es.

Le matin, il présentera son parcours artistique et montrera une large sélection d’images qui a composé le dossier du Prix Niepce, dont il est le lauréat 2022.

L’après midi, à partir d’images déjà produites, il travaillera en tête à tête avec chaque participant.e sur l’élaboration d’une série.

Entre chaque séquence individuelle, les participant·es seront invité·es à rédiger un court texte en rapport avec la série sur laquelle ils auront travaillé avec l’artiste.

Julien considère la place du texte comme primordiale dans l’élaboration d’une série cohérente.

La finalité de cette Masterclass est d’éditer, de trouver le bon ordre et le bon rythme pour aboutir à un récit cohérent.

Les questions techniques seront écartées au maximum pour laisser une place prépondérante à l’analyse et aux choix des images.

Biographie

Julien Magre est né en 1973.

À Paris Photo en 2010, Agnès B. repère son travail lors de la signature de Caroline, Histoire numéro deux (Filigranes). En parlant de ce projet qu’il mène maintenant depuis plus de vingt ans, le photographe se dit « spectateur de sa propre intimité » : choisissant la bonne distance avec son sujet, ni trop loin, ni trop près, il documente son quotidien, et par là même le rend poétique.

En 2014, il fait partie de l’exposition collective du BAL, S’il y a lieu, je pars avec vous avec S. Calle, A. d’Agata, A. Bublex et S. Couturier. Il publie le livre Je n’ai plus peur du noir en 2016 (Filigranes). Dès lors, le noir et blanc apparaît dans sa pratique photographique. En mars 2017, il rejoint la galerie Le Réverbère, à Lyon. Il y présente Elles, un corpus de 350 images prises entre 1999 et 2017, autour de son travail sur sa famille.

En 2022, il est lauréat du Prix Niépce et fait partie de la grande commande photographique « Radioscopie de la France ».

JEUDI 10 JUILLET

Orianne Ciantar Olive

Déroulé atelier 

Libérer la forme

À partir de vos images, d’une sélection ou d’une série, il s’agira d’identifier et de valoriser l’essence de votre pratique en libérant sa forme à la fois sur les aspects techniques et artistiques.

Par l’écoute, l’analyse puis l’échange, chaque participant·es repartira avec des nouvelles perspectives pour développer une expression plus affirmée, plus singulière et plus précise.

Du matériel de prise de vue utilisé aux multiples façons de formaliser son travail, c’est une libération de sa pratique visuelle qui est en jeu et de l’engagement que l’on y met.

À mi-chemin entre affirmation de son propos et exploration des supports et des possibilités de monstration, c’est un nouveau champ de création qui s’ouvre, cohérent et visible.

Biographie 

Orianne Ciantar Olive développe une approche photographique et multimédia ancrée dans la photo-installation.

Elle explore les mécanismes de renversement et de contre-mouvement en mobilisant production propre, archives, nouvelles technologies et dispositifs originaux.

Ses recherches actuelles s’inscrivent dans une réflexion plus large sur la contre-information, l’effacement et la construction des récits, et se déploie à travers des expositions, installations et performances. Filtres artisanaux, pellicules retournées, gravure sur négatif, art génératif, solarisation, poésie sonore, performances vidéos… la forme se construit dans un dialogue en parfait équilibre avec le fond.

Invitée par des institutions comme le Centre Pompidou, le BAL, ou la Villa Pérochon, elle se nourrie d’un contexte sociopolitique en perpétuelle mutation.

Son travail se veut un espace d’essai et de résistance critique dans lequel elle expérimente des formats qui activent le regardeur.

Particulièrement tournée vers le collectif, elle développe des programmes d’ateliers, de séminaires et de masterclass, en ligne, dans des écoles d’art ou autres lieux de transmission. L’accessibilité à tous les publics étant au cœur de sa démarche, elle anime chaque mois l’atelier de photographie Réagir Au Monde (en ligne et gratuit) qui réunit à ce jour plus de 180 participant·es.

VENDREDI 11 JUILLET

Nicolas Serve

Déroulé atelier 

Produire sous contrainte : obtenir des bourses de résidence publiques.

Candidater à un dispositif de résidence implique de s’emparer d’une contrainte (géographique, formelle et/ou artistique) pour élaborer et réaliser une production visuelle dans un territoire donné, auprès de structures pré-établies. 

Ces dispositifs publics de résidence ont permis à Nicolas Serve de développer sa pratique artistique après plusieurs années de travail dans les médias. Voici six ans qu’il en réalise, une à deux fois par an, principalement dans le Grand Est.

Ces dispositifs, à mi-chemin entre création et médiation, proposent à un artiste de poser ses valises dans un territoire rural ou prioritaire, pour qu’il puisse développer son travail et le partager aux habitants. Loin des contraintes éditoriales du travail en presse, les programmes de résidence publiques ouvrent tout un champ de recherche et de production à la fois libre et contraint, en faisant un terrain d’exploration idéal avec un accompagnement financier souvent confortable.

Comment construire son dossier de candidature et l’adapter à un territoire dont on ne connait pas toujours les enjeux ? Comment élaborer des propositions qui prolongent une approche artistique personnelle tout en tenant compte des attentes du territoire qui nous reçoit ? 

Toute la matinée, Nicolas présentera ses nombreux dossiers lauréats de bourses de création et détaillera ses méthodes pour obtenir des financements.

L’après-midi sera consacrée à une présentation des nombreux dispositifs publics existants et à un exercice de rédaction d’une note d’intention pour un appel à projet. Après un moment de retours critiques sur les propositions, le groupe visionnera les travaux des participant·es de manière à construire un dossier artistique cohérent avec l’appel à projets.

Biographie 

 

Après des études de philosophie et de lettres à Paris, puis de journalisme à Strasbourg, Nicolas Serve entame une carrière de reporter d’actualité pour la presse française et internationale. En 2014, il réalise une première enquête photographique sur la résurgence des bidonvilles en banlieue parisienne pour le journal Mediapart. Ce travail marque le début d’un intérêt croissant pour la place de l’image dans la mémoire collective. En parallèle, il co-fonde le média d’investigation Disclose avec lequel il collabore depuis.

Au croisement de l’information et de l’art, il développe une démarche d’auteur à travers des projets documentaires et/ou fictionels, utilisant différents médiums tels que la photographie, la vidéo, le son, le texte et l’installation. Il travaille actuellement sur une série, L’Horizon des évènements, mettant en scène les phénomènes météorologiques violents (tornades, incendies, tremblements de terre, tsunamis,…) et leurs échos à son propre état psychique et émotionnel.

Dans la série Ethanol, il retrace le fil de ma vie avant et après le 9 janvier 2019, jour où il entre en cure de désintoxication pour se séparer de l’alcool. Ce récit autobiographique traitant des thèmes de l’addiction et de la santé mentale a reçu plusieurs distinctions et a été exposé en France lors du festival Circulation·s, en Italie, en Espagne et au Danemark. Dans le prolongement de cette démarche artistique, il réalise depuis 2020 des projets photographiques, des films et podcasts autour de l’isolement, des violences politiques, psychiques et physiques et du monde carcéral.

Il cultive un dialogue étroit entre ses pratiques artistiques et documentaires dans une esthétique où l’intime se mélange au factuel pour créer des récits immersifs et collaboratifs. Depuis 2019, il travaille chaque année en résidence de territoire avec la Drac Grand Est. En 2021, il est invité en résidence à Sarreguemines où il réalise un travail auprès de jeunes d’un centre social et de toxicomanes en sevrage au centre d’addictologie.

De juillet 2023 à juin 2024, en duo avec l’artiste Orianne Ciantar Olive, il réalise une résidence à l’ancienne maison centrale située dans l’Abbaye de Clairvaux. L’exposition Soma s’est tenue in situ jusqu’au 22 septembre 2024.

Ces programmes de résidence l’ont également amené à travailler à Forbach, en Moselle, à Joinville, en Haute-Marne, à Bruyères et en Petite Sibérie, dans les Vosges. Il est également lauréat de l’Aide Individuelle à la Création de la Drac PACA en 2024.

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Toutes nos photographies sont numérotées et vendues en édition limitée. Elles sont imprimées et encadrées localement et avec amour.

La galerie rémunère ses photographes justement à hauteur de 50%. La parité dans notre sélection et publication est intransigeante.

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